Attention à la tularémie elle fait rage dans le poitou

Début de la saison de la chasse : attention à la tularémie

Par AFP le 16 septembre 2015

A quelques jours de l'ouverture de la chasse, les chasseurs ont été mis en garde contre la tularémie, une maladie infectieuse transmissible de l'animal à l'homme, qui connaît actuellement une recrudescence dans certaines régions.
Dans un communiqué conjoint publié mercredi, les autorités sanitaires et l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) ont voulu informer les populations à risques, en particulier les chasseurs, sur cette maladie qui se transmet surtout par contact direct avec des animaux sauvages (le plus souvent des lièvres).
Elle peut également se transmettre par piqure de tique ou à partir d'un environnement contaminé par des déjections animales (urines de rongeurs).
Due à la bactérie Fancisella tularensis, la maladie, à déclaration obligatoire, se manifeste, après 2 à 4 semaines d'incubation, par de la fièvre, une augmentation de la taille des ganglions lymphatiques, et parfois un ulcère de la peau. Plus rarement, une conjonctivite ou une pneumonie peuvent survenir.
Elle est traitée par des antibiotiques appropriés.
Mais alors qu'une moyenne de 45 à 50 cas sont déclarés chaque année en France depuis le début des années 2000, 71 ont déjà été répertoriés pour cette année à la date du 4 septembre, selon l'Institut de veille sanitaire (InVS).
Les régions les plus touchées sont le grand Ouest (18 cas dans les Pays de la Loire, 9 en Bretagne, centre et Poitou-Charente), la région Picardie (20 cas) et la Champagne-Ardenne (9 cas).
Les cas identifiés à ce stade présentent des caractéristiques similaires à ceux des années précédentes, "sans signe de gravité particulière", précise le communiqué qui rappelle quelques mesures de protection à destination des chasseurs qui sont une population particulièrement exposée.
Il leur est conseillé de porter des vêtements à manches et jambes longues pour les activités en forêt, rechercher les tiques sur la peau, éviter de chasser des animaux faibles ou malades en vue de leur consommation, porter systématiquement des gants étanches pour le dépeçage et l'éviscération du gibier, bien nettoyer les couteaux et se laver soigneusement les mains et les avant-bras.