Dimanche matin, réveil matinal, mais qu’est ce qu’on pourrait bien faire pour occuper la journée?? Allez, go pour une Granit’Montana!!!
La nuit dans le camion au top, petit déj, café frais, vtt paré, bonhomme aussi, enfin autant que faire se peut…
Tiens, j’ai des voisins de camping! Vino et Doudou sont arrivés la veille au soir. Content de vous retrouver les gars!
Ça commence à s’agiter dans tous les sens, 6h30, départ de la Granit’Ultime, houlà faudrait peut être que je me bouge! Plaque de cadre (un peu à l’arrache) sac à dos, poche à eau, deux trois trucs à manger au cas où, 6h40 allez go à nous! Départ de la Granit’Epic!
Je prend un bon départ et sors de la prairie en troisième position. lol
J’ai l’impression qu’on me regarde bizarrement… C’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup d’autres pilotes roulant en enduro sur l’Epic… (Bah oui mais moi je l’aime beaucoup ce vélo et puis en descente!!!!! Une merveille!
)
Le début du tracé reprend en grande partie le randuro de la veille. Je lève donc rapidement le pied pour gérer la montée. Après tout on est parti pour la journée.
On monte on monte, mais pas que par de la piste comme la veille, un peu de monotrace, plus technique puis une descente, toute aussi technique! quel régal! Dès que la pente s’inverse je reprends pas mal de monde! Le choix de l’enduro n’est pas si mauvais! Et dans les montées techniques le couple gros pneus 29 et débattement permettent une accroche de dingue! Il faut quand même un peu de cuissot mais ça passe partout!
La première partie est extra! Quelques petites pépites granitique sont venues s’additionner au parcours du randuro qui était déjà bien beau! Là c’est vraiment splendide!
Premier ravito au Puy Moissat, un peu moins de 20km, presque 2h10 et déjà 1000m de déniv! Cacahuète fruits secs et plein de la gourde et c’est reparti! La barrière horaire est établie sur un rythme de 8,5km/h, il vaut donc mieux ne pas trop trainer maintenant, je me dis que je me trainerais bien assez par la suite!
La partie suivante est toute aussi plaisante, bien que peut être un peu moins technique. Je reprends toujours pas mal de monde bien que je n’avais pas eu l’impression de me faire tant que ça doubler dans la première montée… En me renseignant, il se trouve que tous sont sur la Granit’ Ultime. En même temps ils ne sont partis que 10 minutes devant nous, mais ça m’étonne quand même un petit peu. J’ai bien regardé les tracés la veille au soir et les parcours avec le 80 étaient communs jusqu’un peu avant le ravito 3…
Nous enchainons les beaux passages dans les carrières de granite vers les Sagnes et je rattrape un fat tout rigide sans tds télescopique. Il a un sacré coup de guidon le bougre! Je me rends aussi compte en le suivant que je suis quand même un petit peu entamé! Il va falloir gérer et surtout casser la croûte au prochain ravito!
Ah tiens des débuts de crampes aux adducteurs!? Dis donc la dernière fois que j’ai eu ces crampes là c’était en 2016, sur une certaine Granit’Montana! Je me souviens aussi que la parade à ces crampes était de rester un peu en danseuse… Debout! Ça passe tranquillement, il va aussi falloir penser à bien s’hydrater!
On cause pas mal avec mon collègue au fat bike. Il semble qu’il connaisse bien le coin. Quand je lui dit que je suis sur le 100, il me casse le moral… « Tu as du manquer une boucle » . « Celle qui va sur la Jonchère ». Je lui explique que non, que j’ai bien regardé la carte, « tu as du lire le plan à l’envers »… Et me…..rde! Bien dégouté j’arrive au ravito. Bon tant pis, je me dis que j’aurais au moins 80 bornes, même si j’aurais peut être loupé la plus belle boucle!
Le mental n’est pas au top du coup… Petits casses croûte, de l’eau de l’eau, un autre petit casse croûte et c’est reparti!
Bilan des courses, je sens bien que je suis entamé, le moral en a pris un coup, le physique aussi avec des adducteurs qui n’attendent qu’une petite déshydratation pour cramper… Bref, mitigé!
De plus nous nous retrouvons dans la boucle la plus féroce de toute la Granit’ 2019, celle du 50ème km. Ça roule très difficilement, des descentes très cassantes, bon là encore la magie du spé enduro opère et les rend plaisantes, presque faciles! Mais les montées sont plus que dures, bien pentues, peu d’adhérence, et ponctuées de portages…
Cette fois ci le moral prend une bonne claque et la bifurcation entre le 80 et le 105 se présente. Est ce que ça vaut bien le coup! Oh eh puis zut! On est pas venu là pour vendre des cravates! Une petite voix de poney me dit de me bouger le derrière et je file sur le 105! Non mais oh!
A ma grande surprise nous sommes assez nombreux à prendre la bifurque, et nos kilométrages sont assez similaires! le moral fait un bond en avant!
Mais par contre j’ai les crocs!!! Bah oui forcément le petit déj commence à être bien loin!!! J’aurais peut être du manger plus au ravito précédent? Je grignote un petit truc qui me permettra de patienter jusqu’au 58ème et là c’est le ravito des braves, celui où l’on ne trouve que les cent bornards! Tout un ravito rien que pour nous!
J’ai faim!
Apparemment nous sommes bien placés! J’ai faim! A peu près dans les 15 premiers! J’ai faim! Sandwich, jambon, fromage chocolat pates de fruit, j’ai vraiment la dalle, repas complet! Côté chiffres, nous en sommes à quelques 2600m de D+ (de mémoire) et à peu près 6h20…
Requinqué, restauré, remotivé, c’est reparti!
La partie à venir n’est pas la plus belle mais est quand même ponctuée de jolis monotraces descendant.
Le soucis sur ce genre d’effort c’est que quand on mange trop d’un coup ça ne passe pas… Ventre à l’envers et pas de jus… Bref j’avance doucement, on m’annonce le prochain ravito vers le 70ème km. Ça va être étape par étape à partir de ce moment là, ravito par ravito…
Heureusement, le suivant n’est pas trop loin, et effectivement vers le 70ème, après une belle patate, nous arrivons au ravito n°4. Nous sommes de retour en compagnie du 80km et là, à ma grande surprise on m’appelle et m’encourage! Je retrouve Vino et Makadam (désolé Doudou, je ne me souviens plus si tu était là? Plus trop lucide sans doute…). Content de vous voir les gars ça fait du bien!
J’essaye tant bien que mal de manger un peu et de boire, mais mon estomac n’est quand même pas au top…Je refait le plein de la gourde, pas du camel, je me dis que je n’ai pas bu tant que ça et que le ravito suivant ne doit pas être trop loin… Gros malin… Bref…
Je m’allonge un peu, les gars repartent, puis je me bouge et y vais à mon tour. La descente suivante est rapide avec pas mal de pierres, il y a de quoi lâcher les freins, sauter, prendre de la vitesse! Super! Ça change et c’est bien aussi!
Je retrouve Makadam vers le 75 et la bifurque du 60km, puis Vino un peu plus loin.
Le ventre à l’air de vouloir aller mieux, j’en profite pour bien boire, eh oui j’ai toujours ces put..ns d’adducteurs qui me titillent! Eh glou eh glou… J’espère que le ravito n’est pas trop loin!
On enchaine de belles descentes déjà roulées en 2016 pour la Granit’Rallye, jusqu’au 82ème, porte horaire et bifurque pour le 80km…
On est ok niveau timing mais nous avons le choix. Celui devant moi prend le parti de couper. Pour ma part le choix est vite vu! La boucle qui vient est celle de la Jonchère!
Le hic c’est que le prochain ravito est à 13km!!? Ouch, ça c’est pas de la tarte, surtout niveau flotte… On me rallonge le bidon d’une trentaine de centilitres, MERCI! Et en selle!
Quand je pense à mon pote Mady qui est juste là bas en train de se gaver de belles descentes!!! Eh bim 200m plus loin c’est eux! Ils sortent tout juste de la navette! Encore une fois le moral est regonflé à bloc rien qu’à retrouver les copains! Un petit abricot en guise de ravitaillement sauvage, mais je ne veux pas exagérer et leur demander de l’eau. Les encouragements donnent des ailes et puis on est à la Jonchère!!! Première descente: Kaolin! Waow! Une une petite barre énergétique en bas de la descente et fin de mes ravitaillements personnels… Sans doute un peu jute!
On enchaine ensuite pas mal de piste du Singletracks Bike Park! Je ne vais pas tout détailler mais quel pied! On sent que c’est shappé avec amour, par des passionnés! Génialissime! Sans doute la partie que j’attendais le plus!
Les km et les descentes s’enchainent, les bosses aussi mais plus doucement!
Arrivée à la ferme des Vignes, (à peu près 3900m de D+ de mémoire) et son jet d’eau salvateur! Bon arrosage en règle du pilote pour baisser la température du moteur!
La montée suivante est un gros gros morceau! Il fait chaud, il n’y a pas de rendement et c’est long, très long, du genre interminable… Mais à force de patience on en voit le bout, et s’en suit à nouveau une superbe descente du bike park et enfin le tant attendu ravito 5!!!
J’ai soif c’est du sérieux! 1litre d’eau, coca, st yorre plus tard, saucisson, sandwich, fromage et une micro sieste de quelques minutes, à cheval! Il faut boucler la boucle!
On repart à deux et franchissons la barrière horaire. On nous annonce que nous sommes les derniers à passer dans les temps! Cool!
Direction l’arrivée! C’est assez surprenant mais les jambes sont de retour! On nous annonçait une dizaine de kilomètres restant au dernier ravito, ils vont passer facile en reprenant même pas mal de monde au final!
Arrivée à l'étang de Jonas où je retrouve mes voisins de parking Doudou et Vino! Encore merci pour la douche d'ailleurs!!!
Superbe parcours, superbe événement, les organisateurs et les bénévoles au top! La météo au grand beau aura bien aidé il faut l’avouer!
Aucun regrets, je resignerais bien volontiers pour la même formule! Je ne regrette pas non plus le choix du vélo! Quelle machine! Chaque descente était véritablement un régal à son guidon! Quand on savoure les descentes à la Granit’, on règle déjà la moitié du chantier! Merci Gus pour l'opportunité que tu m'as offert!
Le seul petit bémol, et c’est de ma faute, je n’ai pas suffisamment pris en compte l’écart entre les ravitos. Manger plus régulièrement m’aurais peut être évité de souffrir bêtement entre les ravitos 3, 4 et 5… C’est le jeu! On apprend un petit peu plus à chaque fois!!!
A bientôt la Granit'!