Roc d Azur 2014

Jolie perf 3h30! Allé l'année prochaine sans les mésaventures 3h!

<3h l'an prochain, je signe tout de suite !! 

Autre objectif en 2015 : <5h au Marathon

La fin de saison a fait mal, surtout avec les Championnats de France XC/M quelques jours avant le Roc.

Au plaisir de rouler tranquillement cet hiver sur les pistes Charentaises avec vous

Oui on va se faire des super off à Ronce! Vivement!

Allez, j'y vais de mon petit CR

Le réveil sonne, il est l'heure de se lever pour cette belle journée de course dans les monts Varois. Je saute aussitôt de mont lit superposé de notre chambre à Wali et moi, en fait dans le couloir d'entrée de l'appartement, bon ok, j'en sors quelques minutes plus tard... Les deux amoureux Mimic et Thierry qui ont partagé le même lit, préparent le petit déj' et Wali se frotte les mains en s'imaginant déjà éclater son temps de l'an dernier... Je me suis essayé au "gâteau sport", mais finalement il a terminé dans l'évier  tellement il était raté, donc je me suis rabattu vers un petit déj' plus classique, fait de biscottes aux céréales/nutella, lait au chocolat...

On se change pour notre tenue de combat et avec l'ami Wali on part pour la base nature de Fréjus en camion pour se rapprocher un peu, puis en vélo histoire de ne pas arriver en faignant!
Arrivé sur place Wali se dirigera vers le portique que départ tandis que moi, ayant plus de temps devant moi je préfère m'en aller voir les amis de Band of Rider, Laurent et Christophe, pour converser un peut avec eux, puis ensuite je me suis acheté de nouveaux grips en silicone. En une heure de temps j'ai largement le temps de les changer avant le départ à 11h15. La bonne idée que j'ai eu en voulant les changer avant mon départ!
le premier s'est plutôt bien monté, mais celui de gauche.... pfff galère!  
N'ayant toujours pas réussi à rentrer ce grip, je rejoins les amoureux Thierry et Mimic, et nous nous dirigeons vers le portique de rassemblement où je vais réussir à enquiller complétement ce fichu grip avec un peu de graisse que Thierry m'a donné (quoi Thierry n'est pas gros?) seulement quelques secondes avant le départ!

11h15 go! On s'élance tout les 3 dans la masse de vttistes prêt à en découdre avec ce parcours relativement exigeant. La première cote arrive au bout de 5km, , c'est  les Petites Maures, je me retourne après quelques hectomètres et... bah je ne vois plus les amoureux! Thierry a quelques difficulté avec un petit coup de chaud, et cette ascension va durer environ 4km, mais j'en retrouve et dépasse 2 autres un peu plus loin, Krol et Tom, qui montent eux aussi pépère. Cette bosse et très agréable à monter, il ne fait pas trop chaud (enfin à part pour Titi), ça grimpe bien. 3 Land Rover des pompiers nous doublent pendant notre effort, visiblement il y a eu du grabuge dans la 1ére descente, et effectivement, 100m après le sommet un homme est à terre, il n'est pas en forme  . Et que dire ces Italiens qui ne respectent rien en passant devant tout le monde, forcent le passage, faisant râler tout le monde, et gênant les pompiers dans leur intervention...
Les pompiers nous ouvrent un petit passage sur la gauche au bout de 5 ou 6 mins. A partir de là je roulerais seul.
Et c'est parti pour le 1er gros moment de plaisir descendant dans le Fournel avec son finish très défoncé et raide, ça passe bien ça va vite et j'en profite pour doubler beaucoup de crosseux. Je me régale!

Le 1er ravito arrive au bout de 13km soit après avoir descendu le Fournel. Et en y jetant un oeil vite fait il n'y a pas grand chose... des morceaux de bananes, tranches de cake et de l'eau. Les ravitos seront une déception pour un événement comme le Roc d'Azur.
On laisse ce ravito de coté et je m'attaque aux ascension suivantes : Les Clapiers (km14) et Valdingarde (km20), c'est toujours aussi agréable de faire ces longues ascensions dans ces superbe paysages varois. Je m'arrête au 2éme ravito où comme j'ai pu l'apercevoir sur le 1er, ce n'est pas gargantuesque : bananes cake aux fruits, barre Sunday et de l'eau bleu.

Après ce bref beak je repart grimpé une bonnes cotes (Bastide Neuve km29,  qui plusieurs km plus loin se transformera en une longue route goudronnée pour 3 ou 4km. Au bout de ce ruban d'asphalte se trouve le 3éme ravito... et l'ami Wali! qui était parti dans la vague 2 à 10h30 (moi la 5), il  m'interpèle et le demande si j'ai une chambre à air à lui donner acr il à ouvert son pneus en arrachant un crampon, et oui il freine trop dans le pentu! Il  a bien vu Gus passé devant lui mais le bougre, tête dans le guidon, pour le dépanner lui a balancé une bouteille vide sans lui prêter plus d'intérêt et sans s'arrêter, tel un coureur du Tour de France qui se débarrasse de son bidon au pieds des spectateurs, pareil! sympa le copain, enfin, c'était un copain jusque là... Mais moi je ne suis pas comme ça et je lui donne de bon coeur mon unique chambre à air, de toute façon je ne crève jamais (enfin presque), et je repart aussi sec dans ma course.
Wali me cri qu'il change ça vite fait et qu'il me rattrape pour qu'on finisse ensemble notre petite course. mais je ne le verrais que 16km (km 41) plus loin dans la monté de la dalle de béton où il me passera comme une balle, on a juste eu le temps de s'hurler que c'est mon idole et qu'il m'aime, pendant que tout les autres en ch!ent dans cette très dure bosse.

Entre temps Krol et Tom m'avaient rattrapé et dépassé au ravito de Car Brulé (km35) où il y avait de la rosette et du pain, ainsi que de la tapenade sur du pain de mie en plus des autres produits. Et c'est repartit en passant par le réputé col du Bougnon, pas mal de spectateurs sont toujours là pour nous encourager, ça fait du bien et force à ne pas penser aux jambes qui deviennent douloureuses pour arrivé en haut de cette courte mais dure pente ascendante.
Toutes les montées sont relativement roulante, mais assez raide et toujours longue, parfois ça tire dans les jambes; et descentes sont rapide et très souvent défoncées avec des ornières des marches de roches, ça c'est bon!
Mais à force de m'amuser à toujours sauter les bosses je me suis pris une petite boite : au lieu d'atterrir sur la partie propre du sentier, j'ai posé la roue avant dans les graviers, et comme c'était dans le virage qui suivait la bosse et bien ma roue avant s'est de suite dérobée me faisant embrasse le sentier. J'ai eu droit un un petit souvenir au coude et mollet droit    à part un bon saignement au coude rien de grave.

Après le passage de la dalle ça devient assez vite moins intéressant car on s'approche de Fréjus. Là aussi sur le petit bout de plage que l'on empreinte il y a beaucoup de spectateurs qui crient pour encourager tous les riders. Mais le passage le long de la cote, avec le très photogénique sentier des Douaniers reste sympathique même s'il faut parfois mettre pied à terre à cause des marches et des bouchons.  
Retour à la base nature pour enfin franchir l'arrivée en pas vainqueur du tout puisque je termine à la 2755éme place sur 4099 finisheurs pour plus de 5000 partants, et un temps total de 04H 53'59'' soit plus de 50 min de moins que l'an dernier.

Je retrouve Wali, Krol et Tom dans la raquette d'arrivée. Wali que j'ai généreusement dépanné avec ma chambre à aire qui était en faite... crevée! il a donc attendu Mimic et Thierry qui ont eux pris le temps de vraiment le dépanner... soit presque 2h d'arret pour lui. Désolé je savais pas qu'elle était morte  Pas étonnant qu'il m'est enrhumé comme il l'a fait à la dalle, il était du coup frais et enragé d'avoir perdu tout ce temps  

La course en elle même vaut le coup de la faire au moins une fois dans sa vie de vttiste, mais avec Wali on trouve que ça se dégrade au niveau des prestations surtout aux niveaux les ravitos nous on paru moins garni et moins adapté à l'effort, mais aussi sur la ligne d'arrivée où il y a plus le grand panneau de chronométrage/classement au dessus du portique, le tee-shirt ne fait plus mention de "finisheur", et d'autres petites choses. Mais les bénévoles et les secouristes sont toujours bien présent et sympathique.

Super CR mon petit loup, à te lire on croirait presque que c'est une promenade de santé ce ROC :)notre passage bruyant et charnel sur la dalle restera un bon moment de rigolade.... 

Pour ce qui est du passage de Gus qui reste bien sûr un grand copain, à Mac1 avec un cerveau complètement sous alimenté en oxygène et quand on joue une place parmi la vague élite, le comportement se comprends, c'est une course ne l’oublions pas et toute raison gardé j'avais bien en tête d'essayer de me rapprocher de son temps (ce qui n'est peut être pas innocent à tous mes problèmes du week-end......).

Pour compléter la petite histoire me concernant, je termine le pneu à plat, enragé je m'en rends vraiment compte que à la fin, la jante arrière finira défoncé par l'exercice.... Résultat pour l'année 2014 un scaphoide fissuré (une belle boite pendant la marathon je rentre avec les pompiers)  et une Duke à la poubelle... pfff vivement 2015

T'es un barbare toi! 

Grand malade une duke ) : appelle jp racing il te changeront que la jante !

Beau CR jrey

vino79 a écrit:

Grand malade une duke ) : appelle jp racing il te changeront que la jante !

J'avais pas vu C'est fait et en crash replacement -30%

Conclusion Jrey , encore une chance que le vieux avait de l huile et une chambre ... à air

jrey a écrit:

... Il  a bien vu Gus passé devant lui mais le bougre, tête dans le guidon, pour le dépanner lui a balancé une bouteille vide sans lui prêter plus d'intérêt et sans s'arrêter, tel un coureur du Tour de France qui se débarrasse de son bidon au pieds des spectateurs, pareil! sympa le copain, enfin, c'était un copain jusque là... 

Quel gros con ce Gus!!!

mais t'es pas gros?
en tout cas ça nous a bien fait rire

wali a écrit:

vino79 a écrit:

Grand malade une duke ) : appelle jp racing il te changeront que la jante !

J'avais pas vu C'est fait et en crash replacement -30%

merde, moi qui comptais sur le fait que tu ne roules que sur la seule roue avant pour aller plus vite que toi

Larebeyrolle a écrit:

Conclusion Jrey , encore une chance que le vieux avait de l huile et une chambre ... à air

oui ça rentre mieux avec un peu de lubrifiant

wali a écrit:

vino79 a écrit:

Grand malade une duke ) : appelle jp racing il te changeront que la jante !

J'avais pas vu C'est fait et en crash replacement -30%

Bon ce que je dis pas, c'est que ma femme que j'ai eu au téléphone ce soir pour lui annoncer le montant du devis m'a fait le coût du "Allo Allo ...... je passe sous un tunnel... j'entends plus.... 

tu as prévu un matelas dans ton camion pour les prochaines nuits?

Ben disons que ça va retarder notre petite négociation qui avez un intérêt commun à tous les deux si tu vois ce que je veux dire.....;-)

et vouii, normal, mais là tu peux pas faire autrement, ou alors fait repasser les mavic 26"

Ben je pense pas que les roues seront prête pour La Mystral, du coût je vais mettre les mavic Oui.

26" is not dead!
l'axe est le même pour derrière?

gus.gp a écrit:

jrey a écrit:

... Il  a bien vu Gus passé devant lui mais le bougre, tête dans le guidon, pour le dépanner lui a balancé une bouteille vide sans lui prêter plus d'intérêt et sans s'arrêter, tel un coureur du Tour de France qui se débarrasse de son bidon au pieds des spectateurs, pareil! sympa le copain, enfin, c'était un copain jusque là... 

Quel gros con ce Gus!!!

Au lieu de dire des bêtises..... tu peux peut-être nous faire un CR à la Gus en directe de la tête de course 

jrey a écrit:

26" is not dead!
l'axe est le même pour derrière?

Non mais un système (des pattes interchangeable)  bien fait permet de s'adapter à l'axe de roue.

Un peu de lecture pour les insomniaques


Roc d'azur 2014
La 30ème édition sera ma première! C'est entouré de femme et enfant que nous prenons la route du soleil sous un beau clair de lune! (Non c'est pas vrai, il tombait des cordes, c'était juste pour la formule).
10 heures plus tard, la base nature est en vue: les arches et les drapeaux fendent le ciel azur et titillent nos esprits de croûteux engourdis (par la route évidemment, la majorité des vététistes ne sont pas complètement idiots!). Mais la chaleur et l'appel de la mer aura raison de nous, et nous céderont à la grande bleue, nos corps fourbus dans une eau cristalline à 22°, il fait 27°...très brève pensée à ceux qui bossent!
Jeudi, petite sortie vtt matinale pour faire tourner les jambes et reconnaître un peu le terrain. L'après-midi visite du salon du Roc, retrait des dossards en attendant mon copain Wali. Il finit par nous rejoindre juste pour l'apéro...mais l'apéro avec Wali une veille de course, ça se résume à 1 bière, des gâteaux apéro... pour Véro uniquement et un débat sans fin sur les gels, barres énergétiques,poudre de perlimpinpin et autres potions permettant de transformer un trentenaire plus ou moins marqué par l'alcool et la mal-bouffe, en super Absalon des montagnes!!! (Y sont fort au marketing quand même!) Reste à chacun d'en apprécier leur efficacité et d'envisager des stratégies de courses plus ou moins audacieuses. 
Bref, le débat sera clos à la fin du p'tit dej: on prend tout ce qu'on peut dans nos poches et on avisera au fil des 84kms du marathon.
2300 au départ: ça fait du monde! Mais tout est prévu, y a pas à ce perdre, un peu comme un champ de foire aux bestiaux, une fois dans le circuit, y a plus à réfléchir, y a qu'à foncer. 8h30 les 700 bourins de la 3ème vague que nous sommes, s'élancent à brides abattues pour fondre sur les 700 autres bestioles de la 2ème vague... dont le bougre de Wali...
Le cardio est à toc en moins d'une minute. Le sprint s'éternise jusqu'à la première "patate"(côte) où curieusement tout le monde s'écroule. On attaque l'ascension du Fournel, ponctuée de quelques dénivelés négatifs pour faire redescendre le cœur. La pente est parfois très sévère, mais le rendement reste correct, heureusement parce  que ça semble interminable ... Et ce n'est que la première! La descente tant attendue s'avère être ludique quoique parfois assez technique. Les kms passent, ils ne défilent pas comme dans nos plaines. Je rejoins Wali qui m'attend au ravito du 40ème km: il est à 2 doigts d'étrangler les pauvres bénévoles, leur faisant part de la médiocrité avérée du dit ravito (madeleines et carrés de chocolat, ça fait un poil juste pour faire un marathon de 84kms en montagne!!!). 
Je remplis quand même mon bidon de potion de Panoramix (powerade bleu!) , gobe 2 madeleines, et c'est reparti. Les côtes sont longues et abruptes mais on peut y doubler assez facilement quand on a un peu de jambes ! Par contre, dès que ça descend, le chemin devient single et ça bouchonne grave. Ça pousse pas mal. Quelques esprits mals irrigués en viennent même à proférer des insultes, à la limite d'en venir aux mains (bien qu'ils se le soient promis dès l'arrivée). À coter de ça, l'ambiance générale est bonne même si les paysages subjuguant restent l'atout majeur de cette manifestation (je me suis même surpris d'en oublier de pédaler!!!) C’est beau mais bon dieu que ça pique !!!
Le ravito du 60ème km apparaît et c'est tant mieux parce que mes réserves de Panoramix sont vides. Au ravito, idem que pour le précédent mais en plus y a du salé: des gâteaux apéro !!! (J’ai pas pris le temps de chercher si’y avait le ricard et les cahuètes) Je repars à peine quelques dizaines de secondes plus tard ; on a passé les 4h de course, les jambes vont bien malgré les bons gros raidards, mais la nuque, elle aussi, commence à être bien raide. Heureusement le profil des 20 derniers kms est descendant. Le retour à la base se fera en compagnie d'un grand Suisse ( sûrement une copie du vrai petit) qui ,devant ma détermination et mon acharnement, aura pitié de moi et me poussera devant lui sur la ligne d'arrivée. Je reprends mes esprits en attendant Wali qui devrait arriver d'une minute  à l'autre...au bout d'une demi-heure, toujours personne. Retour à l’appart’ ou je trouve mon Wali la main en vrac ! Il s’est fait percuter dans une descente peu après le ravito du km 40 ! Au Roc, les mecs devant sont pas venus enfiler des perles, ça envoi grave et dans les descentes les différences de vitesses ne font qu’augmenter les risques, Wali en a fait les frais : fissure du scaphoïde !
 
Comme tout bon cycliste qui se respecte, un p’tit détour par la pharmacie du quartier, et Wali achète son billet pour le Roc de dimanche ! Vous l’auriez vu mentir au pharmacien, les yeux dans les yeux, lui affirmer que ce n’était pas pour remonter sur son vélo plus vite, EFFREYANT!
Le soir, pour faire passer tout ça, une p’tite binouse au Roc ruelle entre Vttpoitistes et hop au dodo.
Samedi, farniente, féculent et freestyle en famille (bmx) :fastoche comme programme !
Dimanche, toutes les épreuves sont repoussée d’une heure à cause d’une averse de 45 min le samedi matin : l’autochtone est frileux, pas habitué aux conditions extrêmes rencontrées dans le grand ouest ! Bon tout ça ne fait pas mes choux gras, habituellement matinal, va falloir gérer un départ pour 11h15…
Donc 7h15 couche/biberon, reste 4h à tourner en rond …
10h45,j’arrive à la base nature. La vague 2, dont wali fait partie, vient d’être lâcher. Avec 45 min d’avance, je ne devrais pas le voir de la course, mais sait-on jamais, à cœur vaillant rien d’impossible !!!
Après un échauffement de quelques minutes, je me faufile jusque sous le portique d’accès en pré grille. Pas de vttpoiteux en vue. La barrière nous laisse le champs libre vers la raquette de départ : le sprint pour les places de choix est lancé. Je parviens à m’incruster en première ligne face au boulevard herbicide qui nous attend. Il reste 5 min avant le départ, et un défilé de riders commence vers…les chiottes ! Ils sont sensibles quand même !
15s avant le départ, le braquet est calé, le pied droit aussi…tic tac…GOOO, FAITES VOUS PLAISIR !!!! YESSSSS, c’est le moment de tout donner pour ne pas se faire piéger dans les premiers singles, je m’en sors honorablement même si je me fais un peu déposer par certains. Avant la fin de la prairie,  les plus fragiles paie cash leur insolent sprint initiale. Sans ménagement les dépassements débutent timidement. Le pourcentage de la pente augmentant, les dépassements unitaires deviennent multiples. Ce matin les jambes répondent bien, il fait 17° dehors, mais ça bouillone déjà pas mal dans la cafetière. Le cardio affiche une moyenne à 97%  du max !! Bonne surprise, les chemins sont bien moins piégeux que vendredi, moins encombrés, du coup l’adrénaline m’envahit et la vitesse augmente : quel pied !!!
13 bornes, le premier ravi..trop tôt….les jambes tournes comme des folles…attention à bien s’hydrater et à manger régulièrement. Pas facile, quand on connaît mal le terrain, de prévoir à quel moment entamer sa barre de céréale : l’attraper, la sortir de son sachet hermétique et remettre le sachet vide DANS SA POCHE (parce qu’il existe encore des abrutis qui jettent leurs déchets dans cette splendide nature : faudrait leur supprimer leurs licences!) bref, la première phase est aisée puisque qu’elle ne demande que quelques secondes, voir quelques dizaines de secondes tout au plus ! Ça s’anticipe assez facilement. Là où ça se complique, c’est de parvenir à la mâcher, puis l’avaler petit bout par petit bout, tout en respirant suffisamment pour ne pas s’étouffer, ponctuellement y associer une lampée de potion de panoramix  avec la main droite, tout en maintenant le guidon avec l’annulaire et l’oriculaire gauche (le pouce, l’index et le majeur étant réquisitionnés pour le maintien du reste de la barre énergétique !)
Donc, tout ça quand c’est plat et lisse, ça va ; mais ça devient sportif dès lors que les racines et autres aspérités accroissent la difficulté pour garder le cap ou quand tu te retrouves au pied d’un mur, la bouche pleine et que tu commences à avoir du mal à respirer : un grand moment de solitude te saisit tout entier !!! C’est le prix à payer pour s’extraire aux ravitos et espérer conserver ses jambes de feu jusqu’au bout.
Je finis ma première bouteille de potion magique quand apparaît le 2^ème ravito. L’organisation nous a dit qu’il y avait des filets sur les parcours pour récupérer nos déchets, mais depuis le départ, je n’en n’ai vu qu’un seul. Je scrute les installations mais point de filets L j’aperçois une poche poubelle de 200 litres… puis wali… j’associe les deux … la solution est là ! J’interpelle avec ferveur  Wali (je gueule comme un veau en fait !) et tout en lui jetant ma bouteille, lui crie « C’EST POUR METTRE A LA POUBELLE ! » (je ne voudrais pas que ceux qui sont là, pensent que je leur jette des ordures à la gueule !)
 2 secondes se sont écoulés…la descente s’amorce déjà, attention racine…concurrent… virage… « pardon…ça passe à droite… à gauche… au milieu »… j’espère que Wali n’a pas mal pris ce jet de bouteille…’tention ça descend…la marche, la pierre… ouf c’est pas passer loin…Non c’est un mec bien Wali, il a compris…. « Attention, ça passe à gauche, merci…a gauche  encore »….Tiens c’est bizzard d’ailleurs qu’il soit à ce ravito il ne devait pas s’arrêter avant le prochain…bizzard…j’espère que c’est pas sa main… « attention, droite ou gauche, où tu veux »….on verra bien.
Je m’attache à ne pas me disperser, et garder un maximum de concentration pour ne pas partir à la faute. Le parcours bien que moins exigeant que pour le marathon reste piégeux et mes thunder burt (pneus) ne me pardonneront pas un amorti approximatif sur une roche saillante ! L’horloge tourne, je m’astreints à ma prise de calories régulière et gérer ma potion magique. Je reconnais les dernières côtes, la foule massée en nombre, est venue soutenir les courageux vététistes dans leurs ultimes efforts. « Allez Jérémy » crie une jeune femme. Le gars avec qui je faisais l’élastique depuis le départ, lui répond, bombe le torse, se met en danseuse et me colle 200m dans la vue !!! J’avoue, ça m’a mis un coup au moral ! Mais je ne tarde pas à retrouver le malheureux quelques kms plus loin, dans un fossé, épris de convulsions, à l’article de la mort, me suppliant d’achever ses souffrances et de garder pour moi ce fait de course si obscure (comme il est mort maintenant, ça ne lui portera plus préjudice, alors je peux vous le raconter !). Non il va bien mais son coup d’éclat lui à scié les jambes moins de 10 min plus tard. Un de moins ! A partir du chemin des douanier un gars me recolle, me double et commence à me distancer. Je rassemble mes forces, parviens à refaire une bonne partie de mon retard en doublant un concurrent sur le bord de la plage par la mer. On attaque la piste cyclable, je me colle à l’aspi… jusqu’au virage avant le petit pont. Je lui fais les freins par l’extérieur, et tente une échappée. .. de courte durée puisque dès le premier bout droit, il me déboite. Je reste au contact…Mais je sens qu’il est dans le dur, même derrière je peux l’entendre respirer… c’est dans la prairie de la base nature que je projette l’estocade. L’océan de verdure nous tend les bras, nous rejoignons un groupe de 4 autres, c’est le moment de tout donner, comme pour le départ. Je prends la tête du groupe… les jambes brûlent… il ne faut pas se retourner et perdre de précieux dixièmes. Les aspérités du terrain font claquer les chaines et les dérailleurs… combien sont-ils…ça brûle…mais ça marche, je venais pour faire de mon mieux et c’est chose faite, le Roc sera bouclé en 3H05.

Le roc 2014 m’aura fait progresser sur pas mal de chose sur le plan sportif mais même si les résultats sont satisfaisants, j’ai quand même l’impression d’être passé à côté d’une des valeurs fondamentales du vtt : la solidarité. En effet, pris dans ma course  dimanche, je n’ai pas entendu l’appel à l’aide de Wali qui attendait un bon saint Maritain pour le dépanner d’une chambre à air. C’est très dommage parce que j’aurais préféré être celui-là ! 

gus.gp a écrit:

Un peu de lecture pour les insomniaques

cool merci, c'est pour moi!

je m'en vais lire tout ça

Bon encore un CR parfait de ta part Gus, on sent bien toute l'adrénaline et la dramaturgie de la compétition, du grand art!
au fait, Wali l'a bien mise à la poubelle ta bouteille ?

J'adore tes CR gus!!